L'EAU: la seule clef du problème

25 litres et donc 25 kg d'eau sur la tête, pour marcher peut-être pendant 1 à 2 heures, juste de quoi assurer le repas, le lavage des mains ,

....pour la lessive, on reviendra.

Que feriez-vous de vos journées, si, au lieu d'ouvrir un simple robinet (ne parlons même pas de l'eau chaude..) il vous fallait passer des heures sous le soleil impitoyable du Sahel, à rapporter de l'eau pour toutes les utilisations ?

A partir d'un forage en profondeur, réalisé par Ingénieurs sans Frontières.  7 bornes-fontaine le long de la route principale.....pour plus de 2000 habitants. 

Les bidons de 25L pèsent plus que la personne qui les soulève...

Quelques familles ont accés à un robinet privé avec abonnement et compteur de consommation.

Mais c'est déjà le lot de quelques "privilégiés"..

Un luxe pour le quartier de Maronem, ce puits ne se trouve qu'à quelques centaines de mètres du centre; et, surtout, il est construit en dur et ne sera pas à refaire aprés chaque saison des pluies.

Même manuelle, vous ne la trouverez pas, cette foutue pompe !

Il vous faudra remonter l'eau avec ce bidon de 5 litres, sauf si vous avez pris votre seau et ses 10 mètres de corde...

Et patience ! il vous faudra d'abord apprendre à remplir ce bidon qui, vide et en plastique.........flotte sur l'eau que vous convoitez !....

Par manque de moyens, les paysans creusent souvent un puits sans pouvoir le consolider par un mur de béton ou de briques de ciment.

Ce puits (alors appelé cratère)  s'éffondre lors de la saison des pluies.

Il leur faut chaque année le reconstruire pour irriguer leur parcelle.

Encore sont-ils heureux s'ils ne souffrent pas d'inondations telles que celles qui affectent chaque année Dakar et sa banlieue, l'un des chantiers promis par le Président Wade.....

Afin de ne pas se trouver gènés par les animaux du troupeau, un abreuvoir a été conçu un peu plus loin de ce puits, alimenté par un tube qui transporte l'eau à partir de la petite citerne que l'on remplit contre le puits lui-même